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OceaSciences de retour en France métropolitaine !


Un post qui tardait à arriver ! Sans doute aussi la plus dure à écrire, car elle signe la fin de neuf mois d’aventures…

Après notre arrivée de transat à Flores où nous passons quelques jours, nous faisons cap vers les îles des Açores plus méridionales qui nous rapprochent du continent. Nous faisons une courte escale à Horta de Faial, un port devenu mythique pour avoir accueilli des grands navigateurs solitaires, comme Bernard Moitessier.

Victime de son succès, nous ne nous attardons pas trop, juste le temps d’acheter des pièces pour le bateau, dont le très attendu moteur électrique du pilote automatique !

A l’Est, nous trouvons Terceira puis Sao Miguel, notre destination finale des Açores. Ces quelques 300 miles de navigation aux Açores sont encore une occasion pour réaliser quelques échantillonnages manta, même si les physalies sont encore bien présentes ! Nous nous préparons pour la dernière navigation qui doit nous ramener en France, la date est fixée, mais comme toujours rien ne se passe comme prévu.

La veille du départ le test du téléphone satellite se révèle un échec, nous réalisons qu’à cause d’un quiproquo notre abonnement a été coupé. Notre carte sim est désactivée et il n’y a pas d’autres moyens d’en trouver une autre… Nous décidons donc de reporter le départ de deux jours et de partir sans communication iridium. Pour la première fois, nous ne serons donc pas en mesure de communiquer avec la terre, et surtout de recevoir la précieuse météo. Nos amis de météofrance nous exposent les différents scénarios, mais pour des prévisions à plus de cinq jours tout est possible et ils nous conseillent alors «la boule de cristal » …

Nous comptons surtout sur le trafic maritime avec lequel nous pourrons parfois communiquer par radio VHF. Nous téléchargeons la météo jusqu’au dernier moment, et nous voilà livrer à nous même avec 1300 miles devant nous. Les trois premiers jours, nous naviguons au près, l’allure est inconfortable mais cela nous permet d’avancer. Le baromètre de son côté ne veut pas remonter… 1010, 1009 HPa. Au bout de trois jours, la météo que nous avons est déjà obsolète, mais tant qu’il y a du vent, cela ne nous préoccupe pas trop.

A l’arrivée en France nous apprendrons néanmoins que nous avons échappé ce moment-là à du gros temps qui a donné du fil à retordre à des amis partis le même jour que nous des Açores. Mais pour nous tout va pour le mieux, le vent tourne enfin et nous voilà au portant faisant route directe vers la France. En France c’est la canicule, mais ici sur l’eau les journées sont belles et les nuits même trop fraîches.

Avec le pilote-automatique, nous pouvons réaliser des échantillonnages quotidiens en tout confort. Côté navigation, pas de risque, nous scrutons les nuages et prenons des ris dès que le vent forcit. Arrivé au cap Finistère, le vent nous quitte et décidons de mettre le moteur, ce n’est pas un endroit où il fait bon s’attarder ! Nous croisons des lignes de trafic maritime dense, où les marins nous communiquent aimablement la météo par VHF.

Quelques 200 miles nous séparent de la France et le vent souffle du NE, nous reprenons notre navigation au près. Avec la houle courte, nous peinons à remonter le vent et tirons de grand bord. Après onze jours de navigation, nous arrivons enfin en vue des côtes de Pornichet au petit matin ! M

​Le lendemain, Le Chercheur repart pour sa dernière navigation… sur la Loire. C’est à Nantes que nous sortons Le Chercheur de l’eau. De son côté, Guillaume a tout juste le temps d’aller à Lyon avant les vacances scolaires pour revoir les classes de primaire qui nous suivent. Pendant trois semaines en Juillet sur le chantier de l’Esclain, nous offrons un grand lifting au Chercheur, qui l’a bien mérité ! C’est la fin de la navigation, mais on se retrouve bientôt pour parler des résultats de l’expédition.


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