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Transatlantique retour réussi, nous voici aux Açores !

C’est avec émotion que nous sommes arrivés Dimanche 2 Juin à Lajes de Flores, après 2147 miles nautiques parcourus en 3 semaines.

C’est le retour à la civilisation pour l’équipage et enfin l’occasion de vous raconter un peu plus en détail le récit de notre aventure. Nous sommes partis au matin du Dimanche 12 Mai des îles Vierges Britanniques, de conserve avec un autre bateau, Jameryn, que nous avions rencontré quelques mois plus tôt au Cap Vert.

Ce départ en duo nous a tout les deux très vite stimulé pour pousser le bateau et faire la course en tête. Les deux bateaux filent plein Nord au près et se suivent dans un mouchoir de poche, incroyable mais après plusieurs heures nous sommes encore côte à côte.

Le vent revient par intermittence et nous avançons à petit pas pendant plusieurs jours. Les sargasses se mêlent à des déchets de plus en plus fréquents, nous avons mal au cœur de voir tant de pollution si loin de tout. Avec les nombreux oiseaux marins qui chassent, on imagine aisément l’impact de cette pollution sur eux…

L’océan va encore changer de visage, nos partenaires étudiants de météofrance nous informe de l’arrivée d’une dépression venue du Labrador, « Andrea ». « Enfin du vent » se dit-on, mais l’arrivée du front froid est une vraie claque, nous avons bien quitté les tropiques ! A peine sorti, nous apprenons l’arrivée d’une deuxième dépression, plus grosse cette fois.

Heureusement, pour nous remonter le moral, nous célébrons la « fête des 1000 miles », qui scelle notre avancement à milles miles des Açores, soit plus de la moitié de la transatlantique. Puis c’est l’arrivée de la dépression et la vie semble s’arrêter sur le bateau. Pendant trois jours, des trombes d’eau s’abattent sur nous, le vent est établi à plus de 25 nœuds et les rafales sont fréquentes. Pour éviter de s’enfoncer trop dans la dépression, nous naviguons au travers du vent et des vagues qui ne se gênent pas pour s’inviter sur le bateau. A l’intérieur, impossible de faire sécher nos vêtements et c’est avec plaisir que nous retrouvons la chaleur du carré une fois les quarts passés. Le retour du soleil est acclamé par tout l’équipage !

Nous reprenons nos petites habitudes, et nous voilà à 600 miles des Açores. Après les sargasses, ce sont les physalies (des cousines des méduses qui peuvent être mortelles) qui envahissent les eaux. Nous ne pourrons faire qu’un seul échantillonnage. Côté poisson, rien ne mord…

Et pourtant, ce n’est pas la vie qui manque ! Cachalot, dauphins, voile d’espadons s’offrent à nos yeux. Nous retrouvons même des petits calamars échoués au matin sur le pont du bateau, mais ils n’arriveront pas à améliorer nos performances de pêche.

Nous sommes toujours en contact par téléphone satellite avec Jameryn et d’autres bateaux partis de Saint Martin. Sans surprise, nous faisons la course en queue, nos jours de dérive n’ont pas beaucoup aidé… Nous sommes pourtant fiers, car après trois semaines nous arrivons enfin, sans avoir jamais allumé le moteur.

Dans la brume, nous voyons les falaises d’Horta, et bientôt nous retrouvons nos amis navigateurs. L’ile est un endroit magnifique, et nous en profitons pour nettoyer le bateau, faire l’avitaillement, une petite lessive, etc… Le départ pour le continent est prévu pour dans deux semaines.​


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